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Charlie Chaplin, Buster Keaton, Pierre Etaix, Jacques Tati, Grock, Karl Valentin, Julietta Massini, Toto et aussi Coluche...


2008-2010 - Clown à l'hôpital, en duo (Tutti&Frutti) avec Sarah Quentin,
pour la section pédiatrie de l'hôpital d'Evreux.

2002 - Roule ma boule de J.M. Spino, dans le rôle du clown punk.
mise en scène : J.M. Spino/ Puzzle Théâtre production : Théâtre de Chelles, Festivals France


"Je n'ai jamais aimé les clowns. A peu de choses près, cela reste vrai aujourd'hui :
visage grotesque tordu en grimaces caricaturales, chutes, corrections administrées à des comparses à main nue
ou avec de gros objets contondants, manipulations répugnantes et humiliantes de divers liquides et matières visqueuses;
asexués, débiles, maladroits, ringards, gênants, bas, exposés volontairement à tous les dangers et à tous les ridicules.
Je n'ai jamais aimé les clowns et à peu de choses près cela reste vrai aujourd'hui.
Et pourtant, qui mieux qu'eux peut communiquer ses émotions, les tribulations fondamentales de l'humain,
condition à l'état pur-sans aucun récit?
Aucun récit, pas d'arrière-plan narratif, pas d'intrigue, pas de point de repère, pas d'indices, et surtout, pas d'explication.
Les comédiens ont les mots, les musiciens les notes. Les danseurs les pas et les mouvements.
Tout ce qu'il faut à un clown, s'il est bon, c'est "être".
Howard Butten (clown Buffo)


C'est à l'image finalement que j'ai vu les clowns qui m'ont le plus marquée!

A 5 ans , je voulais être clown : j'aimais le silence du clown et le son qui se dégageait des émotions du public;
mais à 8 ans, ça a été la rencontre avec le théâtre, et ça ne m'intéressait pas de faire de l'acrobatie, du cheval,
jouer de plusieurs instruments...
J'ai été réellement initiée au clown par Fabienne Gozlan, puis par Mario Gonzalès, formidable acteur d'Ariane Mnouchkine
et du Théâtre du Soleil, pendant mes études au Conservatoire (CNSAD) à Paris.

C'est dans l'univers des enfants à l'hôpital que le clown devient particulièrement attachant et résonne magnifiquement;
cela a toujours été des moments de vie et de communication profonds. Parfois je pense en sortant de ces séances à l'hopital,
à ces phrases pompeuses "A quoi sert la Culture? La Culture et la Société d'aujourd'hui : quelles relations entretiennent-elles?"
Tout est raconté dans ces regards, ces gestes, ces paroles d'enfants, de nouveau-nés, parents, personnel soignant...
Et je rigole aujourd'hui en pensant qu'au final, j'ai aussi appris à être cavalière, à faire de l'acrobatie,
à composer et jouer de plusieurs instruments...
La ligne droite n'est décidément pas de ma géométrie.